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qu’il était de trop et que, s’il s’obstinait, je mourrais à la peine.

Au contraire, j’ai dit à Marguerite :

— « Je veux vous soigner et faire quelque chose de vous. »

— « Oh ! dit-elle, apprenez-moi bien à nager ! »

Je n’éprouve plus, à la manier, la gêne du premier jour. Mes mains vont, viennent librement. Moins de paroles ! Des exemples.

Je ne dis pas :

— « Faites marcher les jambes ! »

Mais, d’une main, la tenant fortement par la boucle, de l’autre je prends un de ses pieds, je l’amène jusqu’à la cuisse et le renvoie avec vigueur. Je le lâche lorsque le mouvement est exécuté d’une manière satisfaisante, et je dirige l’autre jambe. Je surveille aussi avec une attention continue le jeu des bras. J’ai remarqué qu’en l’aidant par le menton, j’affectais douloureusement les muscles de son cou. Ce sera désormais sous la poitrine même que je plaquerai solidement ma main.

— « Appuyez-vous ferme ! » lui dis-je.

Et elle s’appuie, confiante, écrase entre mes doigts ses seins délicats.