des bagages. On part ; je me donne une contenance en expliquant la mer à Mademoiselle Marguerite.
Je dis :
— « Voilà un bateau ; voilà un marin. »
Elle répond :
— « Oui, Monsieur, oui, Monsieur ! »
Et quand elle ne se surveille pas :
— « Oui Msieur ! »
en riant toujours, sans malice.
Tous les trois montent aux chambres s’embrasser à l’aise et faire un peu de toilette. Je me promène dans le jardin ; je donne des indications à la bonne, pour le dîner, pour distribuer les places, et je tire un seau d’eau. Je voudrais plier les serviettes, mettre les chaises, enfin montrer que je ne suis pas tout à fait une bouche inutile. Je me sens si isolé, si peu invité, que je m’efforce de dire à la bonne des choses familières qui me gagnent la considération et la sympathie de cette brave femme. Je n’ai jamais été plus chez les autres que maintenant.