Page:Renard - Huit jours a la campagne.djvu/4

Cette page a été validée par deux contributeurs.

MAMAN PERRIER.

C’est la mienne.

GEORGES.

On m’avait dit, dans le village, que c’était la maison de M. Maurice Perrier.

Il va s’éloigner.

MAMAN PERRIER.

Elle sera peut-être à Maurice, quand je serai morte, mais, pour le moment, elle est à moi.

GEORGES.

Ah ! Elle est à vous… Bien, madame.

MAMAN PERRIER.

Et moi, je suis la grand’mère de Maurice.

GEORGES.

Oh ! Madame !… Je voulais dire : c’est bien ici, chez sa grand’mère, que demeure M. Maurice Perrier ?

MAMAN PERRIER.

Oui, monsieur, il y demeure, pendant ses vacances. Et il n’est pas près d’avoir un domicile à lui.

GEORGES.

Moi, je suis Georges Rigal.

MAMAN PERRIER.

Plaît-il ?

GEORGES.

L’ami de Maurice.

MAMAN PERRIER.

Quel ami ?

GEORGES.

Celui que vous attendez.

MAMAN PERRIER.

Nous n’attendons personne.

GEORGES.

N’auriez-vous point reçu ma lettre ?

MAMAN PERRIER.

Votre lettre ?

GEORGES.

Celle que je vous ai écrite hier, de Paris.

MAMAN PERRIER.

Vous m’avez écrit une lettre à moi ?