jambes pour grimper à l’échelle et vous attraper deux ou trois cerises.
Des cerises ? ne faites pas cela, madame !
C’est pour la soif. Elles vous ôteront le goût de la poussière et vous feront bonne bouche.
Madame, je vous en prie, ne montez pas sur une échelle à votre âge ; je ne souffrirai point que vous vous exposiez. Je me reprocherais toute ma vie un accident.
N’ayez pas peur, mon cher petit monsieur, l’échelle est solide. Elle va au jardin.
Et l’arbre n’est pas bien haut. Nous sommes navrées, monsieur ; et que diront vos parents ?
Rien du tout, madame.
Vous leur donnerez une mauvaise opinion de nous ; ils croiront que vous aviez hâte de nous quitter.
Soyez tranquille, madame, je réponds d’eux.
Vous êtes indulgent.
Je suis orphelin.
Oh !… monsieur ! moi qui espérais vous garder longtemps, j’arrangeais votre chambre. J’avais cueilli des fleurs. Marie ! Marie !
Quoi, maman ?
Tu sais, les fleurs qui trempent dans un pot sur la cheminée ?
Sur la cheminée de ta chambre ? oui maman.