Page:Renard - Fantômes et fantoches, 1905.djvu/337

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
321
les vacances de m. dupont

— N’en parlons plus, je suis un étourdi. Mais alors ?

— Eh bien, voici mon opinion. Vous savez que la caverne débouche dans une muraille, laquelle termine à pic le versant de la montagne. Cette muraille se développe sur une grande étendue et ne reprend l’altitude du sol boisé qu’à plusieurs kilomètres à l’est et à l’ouest. Or, elle est plus élevée que le mégalosaure. Je ne le crois pas assez géant pour en atteindre le faîte où, si vous le voulez bien, nous installerons notre affût. Nous y attendrons l’animal, et, à sa sortie, feu !… Admettez qu’il soit manqué, il mettra plus de temps — s’il y pense seulement — à tourner la falaise parmi les broussailles que nous à filer de l’autre côté.

— Parfait, cela ! s’écria le curé. Mais les fusils ?

Thomas bégaya :

— Il y a ceux de Monsieur… ses fusils de voyage…

— Allez les chercher, lui dis-je.

— Ils sont… dans la chambre de Monsieur…

À ces mots nous nous regardâmes. Enfin le prêtre se décida et revint avec deux fusils et des cartouches à balle explosible.

— Nous sommes servis à souhait, dit-il, voilà de belles armes.

En effet, je me suis renseigné, depuis, à leur