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fantômes et fantoches

La ponte précédant immédiatement l’avalanche.

L’absence d’un choc destructeur.

Ces deux conditions, devant être remplies à l’égard de chaque œuf en particulier, constituaient bien en effet des facteurs à doubler. Mais cela étant admis, toutes les autres obligations de température, de sécheresse, d’obscurité, d’aération, puis d’augmentation de chaleur et de tension hygrométrique restaient communes aux deux germes ; et s’il y avait eu quarante œufs préservés de l’éboulement tout de suite après la ponte, ils seraient tous et nécessairement venus à éclore.

Ensuite, la disparition des porcs aurait dû nous prouver la présence d’un carnassier, et d’un seul, leur nombre ne dépassant pas la provision d’un animal géant.

Enfin, l’éclipse de l’iguanodon, un comestible en rapport avec le mangeur, était une troisième raison.

Je songeais à tout cela sans grande précision, ces idées s’embrouillaient avec d’autres ; à travers un flot d’images successives, un objet indélébile demeurait avec une persistance ridicule : mon baromètre du boulevard de Sébastopol, et j’en voyais, seul mouvement du logis solitaire, j’en voyais l’aiguille tourner à petits sauts, marquant les temps