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fantômes et fantoches

4o Des bassins remplis de potasse caustique absorbent l’humidité atmosphérique.

Voilà donc notre graine dans sa pyramide et notre œuf dans sa couveuse à même de vivre un temps donné sans se modifier, d’une vie sourde et ensommeillée, peu alerte, il est vrai, mais aussi peu exigeante.

Que faudra-t-il pour déterminer le réveil, la mise en marche vers la véritable vie, vers la naissance ?

Du jour ? Il n’est pas indispensable. Au contraire, le grain dans la terre et l’œuf sous la poule n’en ont pas besoin.

De l’air ? Pas plus qu’avant.

Il faut plus de chaleur — l’œuf demande même un degré fixe.

Quant à l’humidité, inutile pour la couvaison normale d’un œuf, il est nécessaire de la produire en grande quantité dans le cas d’une couvaison retardée, car le germe est alors desséché. La graine, elle, en toutes circonstances, a besoin d’eau pour germer.

Donc, quelque temps d’un deuxième régime fondé sur ces principes — le temps d’une germination ou d’une couvaison habituelles, — et le blé verdira et le poussin piaillera.