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fantômes et fantoches

me sentais plus rassuré de voir le mystère s’éclaircir.

Quand nous fûmes dans la bibliothèque, Gambertin s’écria :

— Dupont, je vous remercie, vous m’avez empêché de commettre une imprudence. Mais voilà le plus beau jour de ma vie ! Que de doutes il va dissiper !…

Pourtant, une chose me surprend, fit-il en changeant de ton, l’autre nuit, nous avons vu un oiseau, ses ailes battaient de temps en temps…

— Souvenez-vous, dis-je. Cette forme touchait à l’ombre des bois. Nous aurons pris pour un oiseau la tête de l’iguanodon agitant ses oreilles…

— Des oreilles à un dinosaurien ! Elle est bien bonne ! Ce sont plutôt des feuilles secouées, car c’est sûrement la tête que nous avons distinguée. Vous avez raison.

Quant aux bouquets intacts… j’avoue n’y rien comprendre…

Une idée me frappa.

— Dites-moi, Gambertin, cette bête n’est pas grande pour son espèce ?

— Non. D’après ses traces, elle doit atteindre la taille du squelette de l’orangerie.

— Donc, repris-je, notre voisin… serait jeune ?

— Mais, en effet… sapristi…