assauts. Montez jusqu’à son crâne, examinez ses dents… elles sont d’un ruminant inoffensif.
— Le devant en est dépourvu, dis-je du sommet de l’échelle.
— C’est, répondit Gambertin, que le bec fait défaut. La corne ne résiste pas à la décomposition.
— Le bec ?
— Mais, oui, un bec d’aigle, fait ainsi vraisemblablement…
Et, sur la muraille, du bout de son tourne-vis, Gambertin esquissa une figure. Il reprit :
— Les reptiles sont pères des oiseaux. Regardez donc les pieds.
En effet, le colosse reposait sur des serres trapues, particularité non partagée avec le mégalosaure. Celui-ci possédait quatre pattes identiques.
— L’un est ornithopode, et l’autre théropode, expliqua mon professeur.
— Vous avouerez, lui dis-je, qu’à part le nez et l’extrémité des membres, ils se ressemblent comme deux frères.
— Je vous le concède, deux frères, mais Abel et Caïn. Élevez-vous jusqu’à l’autre mâchoire…
J’escaladai de nouveau l’échelle.
Le mégalosaure ouvrait une gueule de caïman hérissée de crocs sanguinaires :
— Oh, oh, voilà qui change tout !