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les vacances de m. dupont

solidifie, les vapeurs ambiantes tombant en pluie pour remonter aussitôt, recondensées, le refroidissement, l’eau couvrant tout, l’émersion des continents, les marées formidables, les tremblements de terre, et enfin, au sein des mers tièdes : la vie ; ses progrès depuis l’humble substance gélatineuse et morne jusqu’à l’homme en passant par les goëmons, les plantes, les mollusques, les poissons, les sauriens, les mammifères.

Chaque soir un point nouveau s’était élucidé ; à chaque heure je pénétrais plus avant parmi le mystère. Hélas, j’ai tout compris… et je ne sais plus rien. Il est peut-être défendu de retenir le Parce que du Pourquoi suprême.

La leçon d’ouverture s’était prolongée.

Comme nous regagnions le château par un coucher de soleil d’une ardeur prématurée, je dis à Gambertin :

— Avec ces émouvantes spéculations, nous avons oublié de visiter les fouilles.

— Elles sont à une assez grande distance, répondit-il, de l’autre côté de la forêt, justement sur l’ancienne plage, à la jonction des laves et du territoire jurassique. C’est là que j’ai heurté l’os révélateur.