— Ça, triompha-t-il, c’est un atlantosaure !
— Mais il a… il a combien de long ?
— Trente mètres vingt-deux. Bien inspirés mes pères, quand ils ont édifié cette vaste orangerie, et mieux encore les fermiers quand ils l’exhaussèrent pour la transformer en dépôt à fourrage !
— Et celui-là, avec sa tête minuscule ?
— Un brontosaure. À côté l’hypsilophodon.
Une sorte de stupeur me gagna. Cette nomenclature en imposait.
— Voilà deux allosaures, un mégalosaure ; son voisin dont, vous le voyez, le montage n’est pas terminé puisque les pattes de devant font défaut…
— Est encore un mégalosaure, fis-je étourdiment.
— Non pas, se récria Gambertin, mais un iguanodon.
Si les crânes n’étaient pas juchés si haut, vous constateriez entre eux une belle différence, et quand les membres antérieurs de celui-ci seront en place, vous vous y tromperez moins facilement.
— Alors, c’est vous-même qui reconstituez ces bêtes ? dis-je.
— Oui, moi et le jardinier. Tenez, dit-il en désignant un tas d’os, il y a là dedans un compsognathe tout entier. J’y travaillerai dès l’achèvement de l’iguanodon. Si le cœur vous en dit…