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les vacances de m. dupont

nière d’excuse et nous montâmes nous coucher.

Gambertin m’indiqua ma chambre, au deuxième étage, séparée de la sienne par une autre. Un corridor les longeait.

— J’habite le plus haut possible, dit-il. On y respire mieux et la vue s’étend davantage. Vous n’êtes pas logé tout près de moi, car je me lève fort matin et désire que vous dormiez votre content.

Ces paroles évoquèrent successivement mon propriétaire, les coqs, les volailles, le poulailler, la couveuse, mon courrier, les lettres d’affaires, la maison de commerce, Brown, notre dernière entrevue, mon départ, mon arrivée et, finalement, Gambertin avec sa figure d’empereur d’Autriche rabougri.

Je dormais.


ii


Un rayon de soleil, entré par la croisée sans volets, m’éveilla. Je courus vers la lumière et j’ouvris à l’aurore ma fenétre toute grande ; elle donnait sur la plaine :

Le château était construit dans les bois, riches de