Et la terreur se dissipait peu à peu, quand Nezumi, accourue au cri de sa maîtresse, et voyant ce bel événement, prit la main de Murasaki, et, tout en se cachant derrière elle, murmura :
— Fuyons, fuyons vite, c’est Inari.
Une panique suivit cette assertion, et les deux femmes se mirent à courir vers le pavillon qu’elles atteignirent sans encombre et dont toutes les cloisons furent tirées.
Elles étaient sauvées : Inari, le renard, ne pouvait rien sous les toits préservés par les Pénates.
Cependant le souper fut à peine entamé, et des songes vinrent taquiner le sommeil des jeunes filles. Nezumi rapporta les atroces cauchemars dont elle avait souffert ; quant à Murasaki, elle ne consentit jamais à l’aveu de son rêve.
iii
Le soir suivant, Inari se montra de nouveau, mais cette fois, à l’entrée du jardin.
Et cette entrée n’avait pas de porte, l’absence de barrière en marquait simplement la place.
Murasaki n’osa plus s’aventurer hors du logis