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L’ORAGE



À W.-G.-C. Byvanck.



Vers minuit, par la croisée sans volets et par toutes ses fentes, la maison au toit de paille s’emplit et se vide d’éclairs.

La vieille se lève, allume la lampe à pétrole, décroche le Christ et le donne aux deux petits, afin que, couché entre eux, il les préserve.

Le vieux continue apparemment de dormir, mais sa main froisse l’édredon.

La vieille allume aussi une lanterne, pour être prête, s’il fallait courir à l’écurie des vaches.