de faire la cour à une femme, de lui prodiguer les tendresses fugitives, les menus soins, les petits cadeaux, les galanteries, les bagatelles nécessaires, et de lui parler une langue inconnue d’elle. Je vous jure que je suis un vrai poète et que je possède le don de charmer. Il ne me servait plus à rien. Il n’était pas perdu. Je le gardais, sans savoir pour qui. C’était pour vous, c’était pour vous ! Je vous apporte toutes mes économies d’adoration.
Taisez-vous, oh ! taisez-vous, je ne veux pas de vos présents de magicien.
Et moi, je veux vous enchanter…
Mais taisez-vous donc ; vous nous feriez faire des folies.
Oui, oui, soyons enfin un peu fous. Je ne vous demande pas des choses compliquées. Faisons enfin une bêtise. Vous ne répondez pas… qu’est-ce que vous soupirez ?
Hélas ! une bêtise.
Une belle bêtise. (Marthe se lève.) Marthe !