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PIERRE

C’est fort.

MARTHE

C’est comme ça.

PIERRE

Je me demande à quoi les hommes qui vous connaissent occupent leurs loisirs.

MARTHE

Mon ami, ces choses-là se passent à peu près de la même façon dans tous les milieux. Les hommes, sans cesse à l’affût, il est vrai, ne s’approchent pourtant que si on leur fait signe.

PIERRE

Quel signe ?

MARTHE

Oh ! il varie avec le milieu et il échappe aux indifférents comme vous. Mais il y a toujours un signe.

PIERRE

Faites-le, pour voir.

MARTHE

Non, je ne veux pas faire de signe, à personne. Voilà mon secret.

PIERRE

Quoi ! vous n’avez rien à la conscience que je