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POIL DE CAROTTE


Une cour bien « meublée », entretenue par Poil de Carotte. À droite, un tas de fagots rangés par Poil de Carotte. Une grosse bûche où Poil de Carotte a l’habitude de s’asseoir. Une brouette et une pioche.

Derrière le tas de fagots, en perspective jusqu’au fond de la cour, une grange et des petits « toits », toit des poules, toit des lapins, toit du chien. — C’est dans la grange que Poil de Carotte passe le meilleur de ses vacances, par les mauvais temps.

Un arbre au milieu de la cour, un banc circulaire au pied de l’arbre.

À gauche, la maison des Lepic, vieille maison à mine de prison. Un rez-de-chaussée surélevé. Murs presque aussi larges que hauts.

Au premier plan, l’escalier. Six marches et deux rampes de fer. Porte alourdie de clous. Marteau.

Une culotte de chasseur, garnie de boue, est accrochée au mur.

Au deuxième plan, une fenêtre avec des barreaux et des volets, d’où madame Lepic surveille d’ordinaire Poil de Carotte. Un puits formant niche dans le mur.

Au fond, à gauche, une porte pleine dans un pan de mur. C’est par cette porte qu’entre et sort le monde, librement. Pas de sonnette. Un loquet.

Au fond, à droite, une grille pour les voitures, puis la rue et la campagne, un clair paysage de septembre : noyers, prés, meules, une ferme.