aperçoit dans un coin du pré une cabane qu’il ne connaissait pas, et il y court avec ses camarades sur ses talons.
La cabane paraît toute neuve. Les branches ont encore des feuilles vertes. Fort habilement dressée, elle s’appuie contre la haie et sa porte, retenue par des gonds d’osier, s’ouvre et se ferme, comme une vraie porte !
Un homme passerait et le petit maître d’école peut entrer et marcher tête haute à l’intérieur, de long en large, sur le sol battu. Derrière lui, ses camarades entrent et sortent comme leur chef et font ce qu’il fait.
— Allez, les gars, tout le monde dans la cabane ! ordonne le petit maître d’école, et fermons notre porte.
Ils sont chez eux. Serrés, empilés, ils retiennent leur langue et leur souffle. On croirait la cabane vide.
Leur premier sentiment est d’admirer et ils déclarent que, pour construire une pareille cabane, il faut un rude malin.