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OUVRIER PAYSAN

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BIEN que, par oubli sans doute, personne n’eût proposé une adresse de félicitations au ministère, nous mangeâmes de bon appétit. Et quelle soif ! Je n’avais pas tant bu depuis ma nourrice.

Après les œufs à la neige, l’ouvrier Martin demanda :

— Il n’y a plus rien ?

— Ce n’est pas assez ?

— Si. Je voulais savoir s’il faut que je ferme mon couteau ?

Martin à l’auberge ne se sert jamais des couteaux de table. Il préfère son couteau