Et comme il serait long d’expliquer pourquoi, elle ajoute :
— Chacun ses habitudes. Les uns préfèrent coudre sans nœud, les autres avec un nœud.
— Avec un nœud on coud mal, dit nettement Berthe.
Et comme elle lève les yeux pour voir si on la regarde, elle se pique un peu. Elle l’a senti à peine.
Va-t-elle pleurer ? va-t-elle rire ?
Cela dépend d’un rien, d’un geste de sa mère.
Elle ne sait plus. Elle s’informe :
— Elle est méchante, l'aiguille, dis, maman ?
— Mais non, ma chérie, elle est gentille, au contraire. Tu vois bien qu’elle veut jouer. Elle cogne à la porte de ton doigt. Elle demande poliment : « Peut-on entrer ? » Et il faut que tu lui répondes, gracieuse et d’une voix douce : « Entrez, mignonne ! »
— Ah ! que c’est drôle ! dit Berthe qui se décide à rire de bon cœur.