Page:Renard - Bucoliques, 1905.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
188
BUCOLIQUES

Il est en retard. On a oublié de lui donner des idées nettes sur Dieu, sur les religions, sur la mort. Il ne connaît que la vie. Il a vu, mais de loin, des enterrements qu’il confond avec les cavalcades, et c’est la première fois qu’il croise de si près cette voiture noire, ces chevaux noirs, ces hommes noirs.

— Salue, lui dit la maman.

— Pourquoi saluer ?

— Salue. Je t’expliquerai après.

Pierre ôte son chapeau et dit avec force :

— Salut, messieurs !

La petite sœur a entendu. Son frère s’amuse. Amusons-nous ! Et elle s’écrie :

— Je veux voir, la mariée, je veux voir la mariée !