— Oui, dit Grelutot, vous vous mettez tous contre un.
La troupe, piquée, délibère… Il faut de la justice. Enfin le petit maître d’école, sûr de ses fidèles amis, se détache prudemment, à pas comptés, et fait sa moitié de chemin.
— Me voilà, dit-il, se dandinant comme s’il avait bu.
— Qu’est-ce qui te parle ? dit Grelutot.
— C’est moi qui te parle.
— Oh ! ce n’est pas à toi que j’en veux, dit Grelutot.
— Vous l’entendez, dit le petit maître d’école à ses camarades ; restez là, je n’ai pas besoin de vous.
Mais, d’un bond, toute la troupe rassurée rejoint son chef ; ils se bousculent du coude et de l’épaule et font l’autre moitié du chemin.
Grelutot pense qu’il est perdu. Dans ce cercle hostile, il ne peut que s’accroupir et tripoter machinalement une motte de terre. On dirait que c’est un petit garçon très