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la commission, toutes les autres, et surtout l’Académie française, y sont représentées. — J’étais bien décidé, chère amie, a suivre ton conseil, et à ne pas me présenter lors de ta proclamation : je n’ai point du reste fait en cela exception ; l’usage en a presque fait une loi, et c’est il vrai dire la seule manière convenable.

À la lecture du rapport, d’où l’on a, bien entendu, retranché la liste des ouvrages malheureux, ainsi que les dispositions qui terminent, ont succédé des lectures faites par divers membres de l’Institut, représentant les cinq Académies, et consistant en fragments plus ou moins longs d’ouvrages encore inédits ou composés pour la circonstance. M. Brongniart, représentant l’Académie des Sciences, a lu un aperçu rapide sur les révolutions du globe avant son état actuel. — M. Amédée Thierry, représentant l’Académie des Sciences morales et politiques, une appréciation très délicate de la politique et de la vie de Constantin. — M. Victor le Clerc, représentant l’Àcadémie des Inscriptions et Belles-Lettres, un fragment sur quelques lettres familières en langue vulgaire du xiiie siècle, par lui découvertes dans la poudre des bibliothèques. — M. Raoul Rochette, représentant l’Académie des Beaux-Arts, a lu une notice biographique et artistique sur le célèbre graveur Tardieu. — Enfin M. Vienhet, de l’Académie française, a terminé par la lecture de quelques fables inédites, et qui ont beaucoup plu par leur finesse et leurs allusions délicates.