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des précautions, et je sens bien qu’il n’a pas tout à fait tort quant au fait des obstacles que cela pourrait me susciter. Je réfléchis beaucoup sur ce sujet, à propos du choix de mes sujets de thèses de doctorat, auxquelles je songe définitivement, et que je devrai prendre dans le monde des littératures sémitiques. Mon intention est de faire l’une d’elles, la thèse latine, exclusivement érudite ; et de faire l’autre philosophique et littéraire. Comme l’usage des dédicaces est passé en loi pour ces sortes d’ouvrages, il serait possible, si j’en voyais par la suite la convenance, que je dédiasse la première à M. Quatremère. Quant à la seconde, je la dois a M. Garnier. Les divers sujets qui se présentent à moi, sans qu’aucun d’eux fixe encore mon choix d’une manière définitive, sont : De la philosophie rationnelle chez les Sémites ou chez les Hébreux.Histoire littéraire et philosophique de Babylone (son influence sur le développement intellectuel de l’Orient et du monde). Comparaison de l’ancien génie poétique des Grecs et des Hébreux.Du commerce intellectuel et mythique des Grecs et des Sémites, etc. Quant à la thèse latine, si je l’offre à M. Quatremère, je prendrai probablement : Influence de la langue et de la littérature grecques sur la langue et la littérature syriaques. — Je ne puis arrêter mon choix avant d’avoir parlé à M. Garnier, à M. Le Clerc, et à plusieurs autres personnes. Or je ne dois point faire cette démarche avant la séance du 2 mai, c’est-à-dire aujourd’hui en