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berg de Paris. Nos rapports ont fait bon effet ; nous sommes on très bonne odeur au ministère et à l’Institut. On a offert spontanément de m’accorder une prolongation, si je la désirais, au moins pour un mois ; j’ai accepté, bien entendu ; c’est le mois auquel Daremberg a renoncé ; le cinquième lui a été dévolu, parce qu’il était commencé. En outre, on se charge de la publication des résultats de nos recherches. Nous avons tant de choses à nous dire que j’ai toujours ou peu de place pour l’on parler. J’ai trouvé pourtant bien des choses intéressantes. Tu nous serviras bien, quand tu seras de retour ; tu arrangeras tout cela ; nos résultats les plus intéressants sont relatifs a l’histoire moderne. Je resterai probablement encore un mois à Rome. Il est probable que je ferai encore une petite visite à Pise ou Florence, où j’ai plusieurs choses à revoir ; c’est si facile et si peu coûteux par les chemins de fer ! Puis j’explorerai Gênes, Turin, et, s’il est possible, Verceil et Bobbio. Je rentrerai par Genève. Si tu m’avais permis l’espoir de te rejoindre définitivement à Venise, avec quel bonheur j’aurais pris cette direction ! Figure-toi qu’on nous parle déjà d’une autre mission, pour le sud de l’Allemagne, avec retour par la Lombardie et la Suisse. Mais tenons ceci provisoirement pour un rêve. Devrais-je même accepter ? Ce serait à voir. Daremberg a un talent admirable pour conduire ces affaires, et cela sans intrigue ni coterie, par une certaine manière facile et ferme. J’ai vu peu