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tance de ce point en apparence si frivole, surtout à mesure que mes relations s’étendent.

L’espace seul, chère amie, m’oblige à mettre fin à notre longue causerie. Je réserve pour une autre fois tout ce dont je ne puis cette fois te faire le récit. Il m’est si doux de t’écrire ce qui fuit l’objet perpétuel de mes pensées et se termine toujours à l’espérance de nous voir un jour heureux ensemble.

Ton frère et ami,

E. R.


(Sur un papier à part.)

Peut-être liras-tu avec plaisir le rapport adressé par le doyen de la Faculté des Lettres au ministre relativement au premier examen de licence. Je te l’extrais littéralement du Journal Officiel de l’Instruction Publique.


Sorbonne, 23 octobre 1846.

Monsieur le Ministre,

Des épreuves pour la licence ès lettres ont eu lieu à la Faculté du 19 au 23 octobre 1846. Étaient présents au jugement des compositions, et aux séances de l’exercice public, outre le doyen président, MM. les professeurs Patin, Saint-Marc-Girardin, Guigniaut, Ozanam.

Des vingt-neuf candidats qui s’étaient présentés, sur lesquels il y avait un ecclésiastique, et onze