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que tu es encore a Varsovie. Je ne puis te dire combien j’en suis contrarié, surtout si tu n’as pu recevoir la lettre que je t’ai adressée à Clemensow. Cette lettre renfermait d’importants détails sur une proposition qui m’est faite pour l’an prochain, et qui est de nature à modifier considérablement, quant aux époques, nos projets réciproques. Comme je pense qu’elle t’est maintenant parvenue, ou du moins que tu as des moyens pour la faire arriver jusqu’à toi, je ne te répète pas ce que je t’y mandais sur les commencements de cette affaire et je reprends mon récit au point où je l’avais laissé.

Depuis ma dernière lettre, tout a marché à souhait. Notre projet a été présenté à l’Académie des Inscriptions dans la séance de vendredi, 28 août. J’étais déjà parti pour Saint-Malo à cette époque, je ne sais donc ce qui s’y est passé que par la lettre de M. Daremberg. Je te transcris purement et simplement ce qu’il m’écrit à ce sujet : « Notre affaire a été renvoyée vendredi à l’Académie des Inscriptions. Il y a eu une longue et animée discussion qui a mis notre projet en relief. D’abord la lettre ministérielle était très bien sous tous les rapports. Après la lecture, M. Dureau de La Malle (comme c’est son habitude) a fait quelque opposition ; ce qui a fourni à MM. Le Clerc, Naudet et Heynaud l’occasion de défendre vigoureusement nos idées. A la suite, on a nomme une commission, dont MM. Hase, Naudet, le Clerc, Burnouf font partie. M. Qua-