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fondateurs de l’esprit moderne sont des philologues. — IX. Philosophie critique. Le philosophe, c’est le spectateur dans le monde. — X. Réforme de la psychologie par la science de l’humanité. — XI. Groupes de sciences qu’on doit appeler : sciences de l’humanité. — XII. De spécialités scientifiques. Les travaux généraux sont encore prématurés dans la plupart des branches de la science. Nécessité des monographies. Que les grandes histoires générales sont encore impossibles. Il n’y a rien de frivole dans la science. — XIII. L’état doit patronner la science. Liberté de la science. Ordres religieux, grands ateliers de travail scientifique. Nécessité des sinécures, etc. — XIV. Exemples de recherches érudites constituant une philosophie scientifique. Linguistique. Comment se fait-il qu’il n’y a pas une chaire de linguistique dans toute l’Europe ? au Collège de France ? — XV. La philosophie parfaite serait la synthèse de la connaissance humaine. — XVI. XVII. La science est une religion. Travailler à élever tous les hommes à la hauteur du culte pur. Différence de la condition du peuple relativement à la culture intellectuelle dans l’antiquité et dans les temps modernes. L’homme du peuple est chez nous déshérité de l’esprit. Une seule solution : élever tous à l’intelligence. Nos institutions supposent ce qui n’est pas, le peuple intelligent et instruit. Malentendu du libéralisme français : fermez les clubs, ouvrez les écoles. — XVIII. Le but de l’humanité n’est pas le bonheur, mais la