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des compositions écrites, bien que celles-ci m’aient valu beaucoup d’éloges. On a commencé par m’en rendre compte. Mon thème grec a paru irréprochable à M. Guigniaut, un de nos premiers érudits, et a été placé dans les premiers, peut-être même le premier ; car ils ne disent jamais les places partielles au juste. — Mes vers latins m’ont valu moins d’éloges ; M. Ozanam n’y a trouvé que de la correction et de l’exactitude, mais peu de composition. Il est vrai que je ne formais en les composant qu’un seul vœu : c’est que ce fussent les derniers de ma vie. Ma composition latine m’a obtenu de grands éloges de la part du sévére M. Le Clerc. la question lui a paru traitée à fond, et il m’a fait compliment de la connaissance que j’avais montrée des lettres de l’auteur en question. Je me suis gardé d’ajouter que je n’en avais jamais eu le recueil entre les mains. — Enfin M. Patin a trouvé dans la composition française une instruction variée et étendue  ; en effet, j’avais eu l’art d’y rattacher quelques idées tirées de mes connaissances des littératures orientales, ce qui les aura ébahis par la rareté du fait. — Je n’ai pas écouté moins curieusement toutes les conversations qu’ils tenaient entre eux pendant que je passais  ; le nom de Petit-Séminaire y revenait souvent, je te dirai tout à l’heure à quel propos, mais ne semblait causer aucun mauvais effet, grâce aux explications que j’avais données. Quant à l’examen oral lui-même, j’ai surtout satisfait M. Guigniaut, qui m’a examiné sur le grec. J’ai moins bien réussi sur les ques-