thodes d'enseignement, et l’entreprise des grands travaux d’érudition qui demandent des efforts réunis. Pour obtenir ces résultats, les sociétaires, auxquels pourront se joindre les philologues et les savants de tous les pays, se réuniront, chaque année, dans une ville de l’Allemagne : 1° pour recevoir des communications sur les entreprises et les recherches nouvelles dans le domaine de la philologie ; 2° pour donner des indications et des conseils sur les travaux que la société considère comme utiles aux progrès de la science ; 3° pour conférer sur des points difficiles de philologie et de pédagogie ; 4° pour lire des dissertations sur des sujets analogues au but de la Société ; 5° enfin, pour s’entendre sur la prochaine réunion et sur les sujets qui y seront traités.
Bien que les congrès philologiques, qui depuis 1838 se sont régulièrement succédé chaque année, n’aient pas également rempli toutes les parties de ce programme, on peut dire, néanmoins, que le nombre toujours croissant des assistants, l’intérêt des séances, la part qu’y ont prise les illustrations scientifiques de l’Allemagne, les Jacobs, les Hermann, les W. Schlegel, ont définitivement assuré l’existence de l’œuvre. La collection des Actes de ces réunions offre un intérêt réel à ceux qui ne recherchent que les résultats sérieux de ces graves études.
Il est impossible d’ailleurs de trouver un tableau plus vivant et plus vrai des habitudes et de la physionomie de la science allemande. Elle s’y peint dans toute sa naïveté, avec ses formes un peu pédantes, sa bonhomie honnête et sans arrière-pensée, son oubli total de ce que nous appelons le bon ton. J’entends non pas faire une critique, mais constater un fait : les mœurs philologiques