ment. On donna au serpent une femelle, la dracena[1] ; on associa Glycon à l’agathodémon Chnoubis et au mystique Iao[2]. Nicomédie conserve le serpent à tête humaine sur ses monnaies jusque vers 240[3]. En 252, la religion de Glycon fleurit encore à Ionopolis[4]. Le nom substitué par l’imposteur à celui d’Abonotique[5] a été plus durable que mille changements mieux justifiés. Il subsiste de nos jours dans le nom d’apparence turque Inéboli.
Pérégrinus, après son étrange suicide d’Olympie, obtint aussi à Parium des statues et un culte. Il rendit des oracles, et les malades furent guéris par son intercession[6].
Ainsi le progrès intellectuel ne répondait nullement au progrès social. L’attachement à la religion d’État n’entretenait que la superstition et empêchait l’établissement d’une bonne instruction publique.
- ↑ Ephemeris, l. c. Quelques monnaies d’Ionopolis offrent deux serpents. Mionnet, suppl., t. IV, p. 550, no 4. Voir Gazette archéol., sept. 1879, p. 186.
- ↑ Fr. Lenormant, Catal. du baron Behr, p. 228 ; Gazette archéol., nov. 1878, p. 182, 183.
- ↑ Gazette archéologique, art. cité.
- ↑ Voir l’Église chrétienne, p. 430, note 2. On possède des monnaies d’Ionopolis, au type de Trebonianus Gallus, avec l’image de Glycon. (Bibl. Nat.)
- ↑ On ne voit pas bien le sens qu’Alexandre y attachait.
- ↑ Athénagore, Leg., 26.