heures. On dirait des espèces d’aumôniers, ayant des fonctions et un traitement réguliers. Dion Chrysostome écrit pour Trajan son discours sur les devoirs de la royauté[1]. Adrien s’est montré à nous environné de sophistes.
Le public avait, comme les princes, ses leçons régulières de philosophie. Il y avait, dans les villes importantes, un enseignement éclectique officiel, des leçons, des conférences. Toutes les anciennes dénominations d’école subsistaient ; il existait encore des platoniciens, des pythagoriciens, des cyniques, des épicuriens, des péripatéticiens, recevant tous des salaires égaux, à la seule condition de prouver que leur enseignement était bien d’accord avec celui de Platon, de Pythagore, de Diogène, d’Épicure, d’Aristote[2]. Les railleurs prétendaient même que certains professeurs enseignaient à la fois plusieurs philosophies et se faisaient payer pour jouer des rôles divers[3]. Un sophiste s’étant présenté à Athènes comme sachant toutes les philosophies : « Qu’Aristote m’appelle au Lycée, dit-il, je le suis ; que Platon m’invite à l’Académie, j’y entre ; si Zénon me réclame, je me fais l’hôte du Portique ; sur un mot