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achéménides un dieu de premier ordre[1]. On entendit parler de lui pour la première fois, dans le monde gréco-romain, vers l’an 70 avant Jésus-Christ[2]. La vogue lui vint lentement[3]. C’est seulement au iie et au iiie siècle que le culte de Mithra, savamment organisé sur le type des mystères qui avaient déjà si profondément ému l’ancienne Grèce, obtint un succès extraordinaire[4].

Ses ressemblances avec le christianisme étaient si frappantes, que saint Justin et Tertullien y voient

  1. Inscr. cunéif. : Norris, Journal of the R. As. Soc., XV, p. 159 ; Benfey, Keilinschriften, p. 67. Monnaies de Kanerkès : Lassen, Ind. Alt., II, p. 837. Textes zoroastriens : Windischmann, Mithra, Leipzig, 1857 ; Spiegel, Khorda Avesta, p. 79 et suiv. ; Kossowicz, Decem Send. exc., p. 71 et suiv. ; de Harlez, Avesta, II, p. 226 et suiv. ; le même dans la Bibliothèque orientale, de Maisonneuve, t. V, p. 445 et suiv. ; Hovelacque, l’Avesta, p. 176 et suiv. Noms achéménides, Mitradate, Mitrobate, etc. Hérodote, I, 131 ; Xénophon, Cyrop., VIII, v, 53 ; Œcon., IV, 24 ; Plutarque, Artax., 4 ; Alex., 30 ; De Is. et Os., 46 (pris de Théopompe) ; Duris, dans Müller, Fragm. hist. gr., II, p. 472 et suiv. ; Strabon, XI, xiv, 9 ; XV, iii, 13 ; Quinte-Curce, IV, xlviii, 12.
  2. Plutarque, Pompée, 24.
  3. Orelli-Henzen, no 5844.
  4. Corpus inscr. gr., no 6008 et suiv. ; Orelli-Henzen, nos 1901, 2340 et suiv., 5845-5847, 6042 b ; Mommsen, Inscr. R. N., 2481, Stace, Thébaïde, I, 720 ; Dion Cassius, LXIII, 5 ; Porphyre, De abstin., II, 56 ; IV, 16 ; Marini, Arv., p. 529 ; Lucien, Deorum conc., 9 ; Jupiter trag., 8 ; Commodien, Instr., xiii, vers 169 et suiv. ; Firmicus Maternus, 5 ; Lajard, Rech. sur le culte de Mithra (1867) et Introductions, atlas (1847)