ment tendre de confraternité ; ils devenaient père, fils, frère, sœur, les uns des autres[1]. Ces petites franc-maçonneries, avec des mots de passe comme l’ΙΧΘϒϹ des chrétiens, créaient des liens secrets et profonds[2].
Osiris, Sérapis, Anubis partagèrent la faveur d’Isis[3]. Sérapis, en particulier, identifié avec Jupiter, devint un des noms divins qu’affectionnèrent le plus ceux qui aspiraient à un certain monothéisme[4] et surtout à des relations intimes avec le ciel. Le dieu égyptien a la présence réelle ; on le voit sans cesse ; il se communique par des songes, par des apparitions continues ; la religion entendue de la sorte est un perpétuel baiser sacré entre le fidèle et sa divinité[5]. C’étaient surtout les femmes qui se portaient vers ces cultes étrangers[6]. Le culte national les laissait froides. Les courtisanes, notamment, étaient presque toutes
- ↑ Apulée, Métam., XI, 52. Complexus sacerdotem et meum jam parentem.
- ↑ Occultis se notis et insignibus noscunt et amant mutuo pene antequam noverint. Min. Fél., 9. Cf. Lucien, Peregr., 13.
- ↑ Lampride, Commode, 9 ; poème découvert par M. Delisle, vers 50, 91 et suiv.
- ↑ Dion Cassius, LI, 16 ; LIII, 2 ; Suétone, Vesp., 7 ; Corpus inscr. gr., nos 5993 et suiv., 6131 b ; Rutilius Namatianus, Itin., I, vers 375. Sur les pierres gravées portant ΕΙϹ ΖΕϒϹ ϹΕΡΑΠΙϹ, voir Bulletin de la Soc. des antiquaires de France, 1859, p. 191 et suiv.
- ↑ Apulée, Métam., XI, 19. Cf. Orelli, no 6029.
- ↑ Tite-Live, XXXIX, 15 ; Plutarque, Marius, 17 ; Ovide,