au Christ agit par un reste d’habitude païenne et par une confusion d’idées pardonnable[1]. Ailleurs[2], Eusèbe repousse comme tout à fait profane le désir d’avoir des portraits de Jésus.
Les arcosolia des tombeaux appelaient quelques peintures. On les fit d’abord purement décoratives, dénuées de toute signification religieuse : vignes, rinceaux de feuillage, vases, fruits, oiseaux. Puis on y mêla des symboles chrétiens ; puis on y peignit quelques scènes simples, empruntées à la Bible et auxquelles on trouvait une saveur toute particulière en l’état de persécution où l’on était : Jonas sous son cucurbite ou Daniel dans la fosse aux lions[3], Noé et sa colombe, Psyché, Moïse tirant l’eau du rocher, Orphée charmant les bêtes avec sa lyre[4], et surtout le Bon Pasteur[5], où l’on n’avait guère qu’à copier un des types les plus répandus de l’art païen[6]. Les
- ↑ Eus. H. E., VII, ch. xviii, 4, … ἐθνικῇ συνηθείᾳ … ἀπαραλλάκτως. Cf. Macarius Magnes, dans Pitra, Spic. Sol., I, p. 332-333.
- ↑ Lettre à Constantia, dans l’édition de Migne, II, col. 1545 et suiv., ou dans Pitra, Spic. Sol., I, p. 383 et suiv.
- ↑ Comp. Clém. Rom., Epist., 45 ; Celse dans Orig., VII, 53 (en gardant ἐπὶ τῇ κολοκύντῃ, Delarue, p. 732, note ; Aubé, p. 368, note 1) ; Tertullien, saint Cyprien.
- ↑ Cimetière de saint Calliste.
- ↑ Tertullien, De pudic., 7, 10. Cf. vision de Perpétue, Acta, 4, in habitu pastoris.
- ↑ Guigniaut, Rel. de l’ant., planches, fig. 908 et suiv.