Page:Renan - Marc-Aurèle et la Fin du monde antique.djvu/481

Cette page a été validée par deux contributeurs.

artificiellement que l’on rattacha plus tard à cette légende les chrétientés syriennes qui s’établirent au Moyen âge sur la côte de Malabar. Peut-être se mêla-t-il à ce tissu de fables quelque confusion de Thomas et de Gotama. La question de l’influence que le christianisme put exercer sur l’Inde brahmanique et en particulier dans le culte de Krichna[1] est en dehors des limites où nous devons nous arrêter.

    thenticité, Reinaud, Mém. de l’Acad. des inscr., t. XVIII, 2e partie, p. 95-96 ; de Gutschmid, Rhein. Mus., 2e série, t. XIX, 1864, p. 161 et suiv., 182). Avant la rédaction des Actes manichéens, c’est en Parthie qu’on faisait voyager saint Thomas. Origène, dans Eusèbe, H. E., III, 1 ; Recognit., IX, 29. Saint Jérôme et Socrate suivent cette version, par suite de laquelle on plaça le tombeau de l’apôtre à Édesse. Saint Éphrem, Carm. nisib., p. 163 (trad. Bickell, Leipzig, 1866) ; Germann, Die Kirche der Thomaschristen, Gütersloh, 1877 ; Lassen, Ind. Alt., II, p. 1119 et suiv., 2e édit.

  1. A. Weber, Ind. Skizzen, p. 28-29, 37-38, 92 et suiv., et autres travaux de M. Weber. Cf. Barth, Les religions de l’Inde, p. 131 et suiv.