séparable de la culture morale de l’humanité. À la fin du iie siècle, l’épiscopat est entièrement mûr, la papauté existe en germe. Les conciles œcuméniques étaient impossibles ; l’empire chrétien pouvait seul permettre ces grandes assemblées ; mais le synode provincial fut pratiqué dans les affaires des montanistes et de la pâque ; la présidence de l’évêque de la capitale de la province fut admise sans contestation[1]. Un commerce épistolaire extrêmement actif était, comme aux temps apostoliques, l’âme et la condition de tout le mouvement[2]. Dans l’affaire du novatianisme, vers 252, les diverses réunions provinciales, communiquant entre elles, constituent un véritable concile par correspondance, ayant le pape Corneille pour président[3]. Dans le procès contre Privatus, évêque de Lambèse, et dans la question du baptême des hérétiques, les choses se passent d’une manière toute semblable[4].
Un écrit qui montre bien les progrès rapides de ce mouvement intérieur des Églises vers la constitution, disons mieux, vers l’exagération de l’autorité hiérarchique, c’est la correspondance supposée