connu de la vérité[1] provoquaient, d’année en année, des requêtes nouvelles, où des avocats généreux de la religion persécutée essayaient de montrer ce que ces persécutions avaient de monstrueux. Commode, associé à l’empire depuis la fin de l’an 176[2], eut sa part dans ces supplications, auxquelles, chose étrange ! il devait plus tard faire droit mieux que son père. « Aux empereurs Marc-Aurèle-Antonin et Marc-Aurèle-Commode, Arméniaques, Sarmatiques et, ce qui est leur plus grand titre, philosophes[3]… » Ainsi débute une apologie, écrite dans un fort bon style antique par un certain Athénagore, philosophe athénien, qui semble s’être converti au christianisme par ses propres efforts[4]. Il s’indigne de la situation exceptionnelle que l’on fait aux chrétiens, sous un règne plein de douceur et de félicité, qui donne à tout le monde la paix et la liberté[5]. Toutes les villes jouissent d’une parfaite isonomie. Il est permis à tous les peuples de vivre suivant leurs lois et leur religion. Les chrétiens, bien que très
- ↑ Τὸ φιλομαθὲς καὶ φιλάληθες. Athénag., Leg., 2.
- ↑ Tillemont, Hist. des emp., II, p. 389 et suiv.
- ↑ Athénagore, Leg., 1, 16. Voir Tillemont, Mém., II, p. 321, 631 et suiv.
- ↑ Titre. Cf. Méthodius, dans Epiph., hær., lxiv, 21.
- ↑ Τὸ πρᾶον ὑμῶν καὶ ἥμερον καὶ τὸ πρὸς ἅπαντα εἰρηνικὸν καὶ φιλάνθρωπον θαυμάζοντες.