notre philosophe messéante et inutile. Les miracles évangéliques sont mesquins ; les magiciens ambulants en font autant, sans que pour cela on les regarde comme fils de Dieu. La vie de Jésus est celle d’un misérable goète, haï de Dieu[1]. Son caractère est irritable ; sa manière de parler, tranchante, indique un homme qui est impuissant à persuader ; elle ne convient pas à un dieu, pas même à un homme de sens[2]. Jésus aurait dû être beau, fort, majestueux, éloquent[3]. Or ses disciples avouent qu’il était petit, laid et sans noblesse. Pourquoi, si Dieu voulait sauver le genre humain, n’a-t-il dépêché son fils qu’à un coin du monde ? Il aurait dû mettre son esprit dans plusieurs corps et mander ces envoyés célestes de divers côtés, puisqu’il savait que l’envoyé destiné aux juifs serait mis à mort. Pourquoi aussi deux révélations opposées, celle de Moïse et celle de Jésus ? Jésus est, dit-on, ressuscité ? On débite cela d’une foule d’autres, Zamolxis, Pythagore, Rhampsinit[4].
Il faudrait peut-être examiner d’abord si jamais homme réellement mort est ressuscité avec le même corps. Pour-