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CHAPITRE II.


PROGRÈS ET RÉFORMES — LE DROIT ROMAIN.


Envisagé comme souverain, Marc-Aurèle réalisa la perfection de la politique libérale. Le respect des hommes est la base de sa conduite. Il sait que, dans l’intérêt même du bien, il ne faut pas imposer le bien d’une manière trop absolue, le jeu libre de la liberté étant la condition de la vie humaine. Il désire l’amélioration des âmes et non pas seulement l’obéissance matérielle à la loi[1] ; il veut la félicité publique, mais non procurée par la servitude, qui est le plus grand des maux. Son idéal de gouvernement est tout républicain[2]. Le prince est le premier sujet de la loi[3].

  1. Pensées, IX, 29.
  2. Capitolin, Ant. Phil., 12.
  3. Code Just., I, xiv, 4 ; VI, xxiii, 3 ; Digeste, V, ii, 8, § 2 ; XXXII, iii, 23 ; Paul, Sent., IV, 5, § 3 ; ibid., V, 12, §§ 8, 9.