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tacle commença. Le peuple tenait beaucoup au supplice d’Attale, qui paraissait, après Pothin, le vrai chef du christianisme lyonnais. On ne voit pas comment le légat, qui, une première fois, l’avait arraché aux bêtes à cause de sa qualité de citoyen romain, put le livrer cette fois ; mais le fait est certain ; il est probable que les titres d’Attale à la cité romaine ne furent pas trouvés suffisants. Attale et Alexandre entrèrent les premiers dans l’arène sablée et soigneusement ratissée. Ils traversèrent en héros tous les supplices dont les appareils étaient dressés. Alexandre ne prononça pas un mot, ne fit pas en-

    m’a montré d’anciens cadastres, qui placent à cet endroit l’image d’un champ ovale. Si une telle hypothèse était vraie, cet amphithéâtre n’aurait pu être qu’une dépendance de l’autel, destinée spécialement aux fêtes annuelles du mois d’août. Comme la seconde série d’exécutions de martyrs fit partie des fêtes du mois d’août (Lettre, § 47), il s’ensuivrait presque nécessairement que les scènes hideuses de cette seconde série d’exécutions se passèrent dans le petit square, décoré de rocailles artificielles et de cactus, qui borde la rue du Commerce, à mi-côte de la colline de la Croix-Rousse. Mais la cause de cet amphithéâtre paraît maintenant bien compromise. Vermorel, Revue crit., 12 juillet 1879 ; Raverat, Fourvières, p. 14 et suiv., 32 et suiv. ; É. Pélagaud, art. cité, p. 281 ; Journal des Savants, juillet 1881. Il faut attendre la publication des travaux de M. Vermorel. C’est probablement l’autel d’Auguste et l’exèdre où étaient les sièges des soixante peuples qui, par suite des nouvelles recherches, viendront prendre place sur les substructions de l’ancien Jardin des Plantes, au haut des rampes qui mènent de la place Sathonay à la rue du Commerce.