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mais l’eunuque Hyacinthe lui avait inspiré un sentiment tendre pour la foi. Il continuait d’approcher d’elle et il en tirait les plus grandes faveurs, en particulier pour les confesseurs condamnés aux mines. Plus tard, poussée à bout par le monstre, Marcia fut à la tête du complot qui délivra l’empire de Commode. Eclectos se retrouva encore à côté d’elle en ce moment[1]. Par une singulière coïncidence, le christianisme fut mêlé de très près à la tragédie finale de la maison Antonine, comme, cent ans auparavant, ce fut dans un milieu chrétien que se forma le complot qui mit fin à la tyrannie du dernier des Flavius.

  1. Dion Cassius (ou Xiphilin), LXXII, 4 ; Lampride, Comm., 11, 17 ; Hérodien, I, 16-17 ; Aurelius Victor, Epit., 17 ; Philosophumena, IX, 12. Cf. Greppo, Trois mém., p. 265 et suiv., de Rossi, Bull., 1866, p. 3 et suiv. ; Aubé, Revue arch., mars 1879, p. 154 et suiv.