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rieuse et la plus chrétienne de toutes celles que comprenait le nom général de gnostiques. Héracléon[1] et Ptolémée[2] furent de savants exégètes des épîtres de Paul et de l’évangile dit de Jean. Héracléon, en particulier, fut un vrai docteur chrétien, dont Clément d’Alexandrie et Origène profitèrent beaucoup. Clément nous a conservé de lui une page belle et sensée sur le martyre. Les écrits de Théodote étaient aussi habituellement entre les mains de Clément, et des extraits paraissent nous en être parvenus dans la grande masse de notes que s’était faite le laborieux Stromatiste[3].

À beaucoup d’égards, les valentiniens pouvaient passer pour des chrétiens éclairés et modérés ; mais il y avait au fond de leur modération un principe d’orgueil.

    Théodoret, Hær. fab., I, ch. 8 ; Pseudo-Aug., Hær., 11, 12 (Corpus hæreseologicum d’Œhler, t. Ier). Notez le titre des Excerpta, à la suite des Œuvres de Clément, Ἐκ τῶν Θεοδότου καὶ τῆς ἀνατολικῆς καλουμένης διδασκαλίας. Il y a de la contradiction entre ces différents textes sur le sens du mot « école orientale ».

  1. Clément d’Alex., Strom., IV, ch. 9 ; Origène, In Joh., très souvent ; Épiph., Hær., xxxvi. Il lisait les Cérygmes de Pierre. Orig., In Joh., t. XIII, p. 226, édit. Delarue.
  2. Épiph., xxxiii ; anaceph., p. 1124 ; Irénée, I proœm., 2.
  3. Voir les extraits Ἐκ τῶν Θεοδότου et les Ἐκ τῶν προφητικῶν ἐκλογαὶ (notez, dans ce dernier ouvrage, les §§ 26, 56). Cf. Théodoret, Hæret. fab., l. I, c. 8. Sur Drosérius et les drosériens, voir le dialogue De recta in Deum fide, dans Origène, I, Delarue p. 834, 840 ; Macarius Magnes, IV, 15, p. 184.