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tendre et douce. Je ne l’ai jamais vue plus attrayante, plus élevée.

Le dimanche, 15 septembre, l’amiral Le Barbier de Tinan me fit prévenir que le Caton pouvait consacrer huit jours à de nouveaux efforts pour l’extraction de deux grands sarcophages de Gébeil, dont l’enlèvement avait d’abord été jugé impossible. Ma présence à Gébeil, durant ces huit jours, n’était pas nécessaire ; il eût suffi que je me fusse embarqué sur le Caton pour fournir quelques indications, sauf à revenir ensuite par terre à Beyrouth. Mais je savais que ces sortes de séparations lui déplaisaient. Comme elle aimait d’ailleurs beaucoup le séjour d’Amschit, je conçus un autre plan : partir tous deux par le Caton, aller passer les huit jours à Amschit et revenir par le Caton. Nous partîmes en effet le lundi. Depuis la veille, elle était légèrement indisposée ; mais la traversée lui fit du bien. Elle