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un plein triomphe. Dans les moments de passagers reproches, la charmante intervention de Cornélie, sa gaieté pleine de naturel et de grâce changeaient nos larmes en sourires ; nous finissions par nous embrasser tous les trois. La droiture de cœur et de sens que développaient devant moi ces deux femmes, aux prises avec le problème le plus délicat de l’amour, faisait mon admiration. Je finissais par bénir les angoisses qui m’avaient valu ces beaux retours. La naïve espérance, que j’avais eue de voir une autre que moi compléter son bonheur et introduire dans sa vie une gaieté et un mouvement que je ne savais pas y mettre, se trouvait par moments réalisée. Plus heureux qu’avisé, je voyais mes imprudences se tourner en sagesse, et je goûtais le fruit de mes témérités.

La naissance de mon petit Ary acheva d’effacer la trace de toutes ses larmes. Son affection pour cet enfant fut une vraie adoration. L’instinct maternel qui débordait en elle trouva ici son épanchement naturel. Sa douceur, sa patience inaltérable, son goût de ce qui est simple et bon lui inspiraient pour