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appréciée, lui inspira un cruel remords. Le lendemain matin, de très bonne heure, elle courait chez M. Scheffer : elle passait de longues heures chez ma fiancée ; elles pleuraient ensemble ; elles se quittaient joyeuses et amies. Après comme avant mon mariage, en effet, tout fut commun entre nous. Ce furent ses économies qui rendirent possible notre jeune ménage. Sans elle, je n’aurais pu faire face à mes nouveaux devoirs. Ma confiance en sa bonté était telle que la naïveté d’une telle conduite ne m’apparut que beaucoup plus tard.

Ces alternatives furent longues ; souvent encore le cruel et charmant démon d’inquiétude amoureuse, de jalousie, de révoltes subites, de soudains repentirs qui habite le cœur des femmes, se réveilla pour la torturer. Souvent l’idée de se séparer d’une vie où elle prétendait, à ses heures d’amertume, être devenue inutile, se présentait dans ses discours attristés. Mais c’étaient là des restes de mauvais rêves, qui se dissipaient peu à peu. Le tact délicat, le cœur exquis de celle que je lui avais donnée pour sœur, remportèrent