Page:Renan - Lettres intimes 1842-1845, calmann-levy, 1896.djvu/413

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Sulpice, frère de l’un des bibliothécaires de Sainte-Geneviève m’a fait obtenir la permission d’en emporter les livres dont j’aurais besoin, en les prenant sous son nom. M. Emmanuel Latouche, dont je t’ai déjà parlé, est préposé à la partie des langues sémitiques à la Bibliothèque royale, et je ne doute pas qu’il ne me rende aussi beaucoup de services. Je suis assidûment les cours qui me sont devenus nécessaires pour mon nouveau projet, entre autres les cours d’arabe de la Bibliothèque royale et du Collège de France, et j’y ai déjà fait des connaissances utiles et agréables. Ces cours sont éminemment propres à cela par le petit nombre des auditeurs. M. Le Hir (c’est le nom du professeur de Saint-Sulpice) m’avait d’avance recommandé à M. Caussin de Perceval professeur d’arabe au Collège de France, son ancien professeur et ami. Enfin, M. Julien a été charmé quand je lui ai parlé de mon projet, et m’a promis toutes [les lumières dont j’aurais besoin relativement aux langues tartares. Je le vois fort souvent à la Bibliothèque royale, où il passe une bonne partie de ses journées. — Tu vois, chère amie, que ma vie