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— Dès lors, j’ai dû recommencer les démarches que j’avais interrompues, pour me procurer dans Paris une position convenable pour l’exécution de nos plans actuels. Je ne puis te donner encore rien de définitif sur ce point ; mais je suis sans aucune inquiétude, parce que j’ai l’option entre deux places également avantageuses, et qui ne peuvent me manquer à la fois.

La première serait chez M. Crouzet (rue des Deux-Églises), dont je t’ai déjà parlé, et avec qui j’ai renoué les rapports que mon entrée à Stanislas m’avait fait rompre. Il ne me propose plus la même place qu’auparavant, mais une autre qui, à mon sens, est bien préférable, quoique pécuniairement plus onéreuse. Je serais dans sa maison comme pensionnaire entièrement libre. Seulement, le soir, je donnerais une heure et demie de répétition aux élèves très peu nombreux de rhétorique et de seconde qui sont dans sa pension ; moyennant quoi, il me donnerait ma pension à trente francs par mois. Et même, il promet encore quelques répétitions à moi particulières de mathématiques, qui me mettraient, comme