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mais avec un degré de fermeté et de raison que les épreuves de la vie et de fortes études y avaient ajouté.

La carrière de l’éducation est si ingrate pour les femmes, qu’au bout de cinq années passées à Paris, après plusieurs maladies contractées par l’excès du travail, ma sœur était loin encore de suffire aux charges qu’elle s’était imposées ; il est vrai qu’elle les avait conçues d’une façon qui eût découragé toute autre qu’elle. Notre père avait laissé un passif qui dépassait de beaucoup la valeur de notre maison paternelle, la seule propriété qui nous restât. Mais notre mère était si aimée et toutes les affaires se traitaient encore en ce bon pays d’une manière si patriarcale qu’aucun créancier ne songea à presser une solution. Il fut convenu que ma mère garderait la maison, payerait ce qu’elle pourrait et quand elle pourrait. Ma sœur ne voulait entendre parler de repos que quand tout ce lourd passé serait liquidé. C’est ainsi qu’elle fut amenée à écouter des propositions qui lui furent faites en 1840 pour une éducation particulière en Pologne. Il s’agissait de s’expatrier pour des