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renoncer pour longtemps à cette consolation. Ne m’écris plus ici, mon bon Ernest, après la réception de ces lignes ; mais si tu l’as déjà fait ne t’en inquiète pas : on m’enverra ta lettre à Vienne où nous devons séjourner deux ou trois semaines. Si quelque chose est décidé dans les premiers jours de novembre, écris-moi à Vienne, en mettant ta lettre sous une enveloppe portant l’adresse suivante : madame Catry, chez S. A. la princesse de Liechtenstein, hôtel Razumowsky, Landstrasse, à Vienne (Autriche). Cette amie sera prévenue, elle me remettra fidèlement tout ce qu’elle recevra pour moi ; l’adresse intérieure ne devra porter que ces mots : à mademoiselle Renan. Je te rappelle seulement que pour l’Autriche il faut affranchir jusqu’à la frontière, autrement les lettres ne parviendraient pas. Tu peux m’adresser ainsi jusqu’au 15 novembre, en comptant que ta lettre sera huit jours à me parvenir. Si je reçois de tes nouvelles ou si j’ai quelque chose à te communiquer, je t’écrirai de Vienne. Ce n’est pas, mon Ernest, que je pense dans ce moment à stimuler le zèle des personnes que j’avais priées d’agir pour toi. Un précep-